L'accompagnement des réfugiés se met en place
Arrivés le 24 octobre, les 53 migrants, majoritairement Soudanais et Afghans, sont installés dans l'ancien Ehpad, devenu Centre d'accueil et d'orientation (CAO).
« Peu de temps avant la venue des migrants, j'ai fait part au préfet de mon inquiétude du choix de Sainte-Suzanne-et-Chammes pour cet accueil », informe Joël Balandraud, maire d'Évron et président de la communauté de communes (3C).

« La cité n'avait pas les moyens de répondre aux besoins d'accompagnement qu'exige la situation de ces personnes, et sa qualité de plus beau village de France devait être prise en compte. »

L'urgence de ce choix face aux décisions de l'État s'étant imposée au préfet, « il m'a été certifié qu'au 31 mars 2017, le CAO fermerait avant que ne débute la saison touristique ».

 

« La solidarité du territoire »

Bien que la ville d'Évron et la 3C n'aient pas compétence en la matière, « la solidarité du territoire devait s'exercer pour aider les élus et les habitants de la commune », précise Joël Balandraud.

Martine Frétard, directrice du foyer de jeunes travailleurs (FJT) Nymphéa habitat jeunes services, à Évron, a décidé de s'impliquer. « Sur la demande de la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations, nous mettons en place, sur la base du volontariat ou sous forme associative, un dispositif qui permet d'aider et d'accompagner les migrants », annonce Martine Frétard.

Des dons alimentaires et vestimentaires, du covoiturage pour le trajet Évron - Sainte-Suzanne, des activités sportives sur site ou à Évron, la connaissance du territoire, et l'apprentissage de la langue sont au programme d'actions.

Dans le centre d'accueil, une cuisine collective est à disposition à chaque étage, et une benne à ordures a été installée par la 3C. « Ces gens sont autonomes. Il leur est alloué quelques euros par jour pour, entre autres, se nourrir. Notre rôle sera qu'ils s'intègrent le mieux possible durant leur séjour parmi nous. »

Déjà, la banque alimentaire de Laval intervient, et des paysans fournissent des légumes. Une dizaine de bénévoles sont inscrits pour donner des leçons de Français, et « Akam, un jeune soudanais qui réside au FJT, est interprète pour l'Arabe et l'Anglais », précise la directrice.

« Le Nymphéa aura un rôle centralisateur et sera le relais pour tous ceux qui souhaitent s'impliquer à titre personnel », indiquent le maire et la directrice.

 

Contact : Le Nymphéa, tél. 02 43 01 62 65.