Nouveau fonctionnement à la cantine
Cantine scolaire 
Les repas pour les scolaires étaient préparés dans l'établissement pour personnes âgées de Sainte-Suzanne. Aujourd'hui, la cuisine centrale se trouve à Chammes.
La fermeture au mois de juillet 2016 de l'établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes, (Ehpad) a eu pour conséquence de voir les cuisines de cet établissement cesser toute activité. « Les repas pour le restaurant scolaire y étaient cuisinés », indique Daniel Vannier adjoint aux affaires scolaires.

La mairie devait trouver une solution. La commune de Chammes possédait une cuisine municipale pour son école : le problème était résolu. « Le regroupement pédagogique qui unissait les écoles publiques des deux communes et la création de la commune nouvelle devait permettre par une restructuration de ce service de trouver la solution », poursuit l'adjoint.

 

Cinquante enfants chaque midi

C'est ainsi que du matériel de cuisine venant de l'Ehpad a pris la direction de Chammes, et que l'ensemble du personnel a donné son accord pour un nouvel aménagement du temps de travail. Après transformation, la cuisine de Chammes est donc devenue cuisine centrale, et un transport des repas destinés à la cantine de Sainte-Suzanne a été mis en place.

Une cinquantaine d'enfants de l'école privée Sainte-Marie et de l'école publique Perrine-Duguet se retrouvent chaque midi pour le repas, préparé par Véronique Roguet.

Quatre employées municipales assurent le fonctionnement de ce service. Florence Caballero en a la responsabilité. Sylvie Mignon travaille à la cuisine centrale et assure le transport des repas dans un conteneur isotherme. Marie-Ange Oger est responsable alimentaire, « je contrôle l'arrivée des repas, veille à la température des plats à travers une liaison froide et chaude et gère le cahier de liaison », précise-t-elle. Quant à Mélanie Corbelin, également Atsem à l'école privée, elle accompagne les enfants sur le trajet et assure avec ses collègues le service du midi. Et puis il y a Jean-Pierre Bouteloup, qui, à 81 ans, se déclare « le plus âgé de tous ces petits » et qui partage leur repas (voir ci-dessous).

Chaque jour, les enfants changent de place toutes écoles confondues, et un service à l'assiette est proposé, avec une attention particulière pour les seize plus petits, que l'on aide à manger. Un tableau des comportements à table est en fonctionnement et  « si l'on n'est pas sage et que 'on perturbe le repas, notre nom est inscrit », expliquent les enfants.

 

Jean-Pierre accompagne les écoliers à la cantine depuis vingt et un ans
JP. Bouieloup école 
 Depuis vingt et un ans, Jean-Pierre Bouteloup, âgé de 81 ans, accompagne tous les midis, avec Mélanie Corbin, agent territorial spécialisé des écoles maternelles (Atsem), les enfants de l'école Sainte-Marie qui rejoignent à pied le restaurant scolaire. « Réfugié à Sainte-Suzanne pendant la guerre, j'ai été scolarisé dans cette école de 1939 à 1945. Originaire de Paris et mon père étant prisonnier en Allemagne, je n'ai rejoint la capitale qu'à son retour de captivité », explique Jean-Pierre.

La retraite le ramène à Sainte-Suzanne, et là en souvenir de ce passé, « j'ai proposé à la mairie et à l'école d'accompagner les élèves à la cantine. C'est un service que j'ai voulu rendre pour aider à sécuriser le trajet des écoliers », précise- t-il.

Il partage aussi le repas des enfants avant le retour à l'établissement scolaire. Il est un peu le grand-père de tous. « Ils m'appellent très familièrement Jean-Pierre et je trouve cette proximité avec les enfants très enrichissante. »

Jean-Pierre vit seul tout prêt de la mairie et de l'église. « J'ouvre et je ferme cette dernière tous les jours, surveille les boites aux lettres des commerçants lorsqu'ils s'absentent et rends les services que l'on me demande. Je suis un peu le gardien du quartier », souligne le retraité.