(Extrait d'un article Ouest-France du 18/12/2014)
Le 9 décembre, la commission départementale de sécurité a visité les locaux de l'établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) et a conclu à un avis défavorable à la poursuite de l'activité dans l'établissement. Le préfet a informé le maire qu'il s'entretiendrait de ce sujet avec Olivier Richefou, président du conseil général. Le vendredi suivant, l'établissement a reçu la visite de M. Domingo, délégué départemental de l'Agence régionale de santé (ARS), pour faire un état des lieux de la situation du bâtiment.
Olivier Richefou, à qui revient la décision de construire ou non le nouvel Ehpad (projet mené depuis 2008), a été sollicité à quatre reprises par écrit pour une rencontre avec les élus sur ce dossier, sans réponse à ce jour. Le 10 décembre dernier, le président du conseil général a promis à la directrice une visite à l'Ehpad, courant janvier, dans le but de rassurer le personnel et les familles sur la situation de l'établissement et évaluer les conséquences d'un retard ou d'une révision du projet.
(Extrait d'un article Ouest-France du 19/12/2014)
L'actuel Ehpad de Sainte-Suzanne ne répond plus aux nouvelles normes sanitaires.
La maison de retraite (Ehpad) de Sainte-Suzanne est à bout de souffle. Un nouvel établissement devait être construit d'ici 2016. Mais le conseil général préfère mener une étude globale avant de trancher.La polémique
La situation devient tendue à Sainte-Suzanne. La commune aimerait savoir sur quel pied danser à propos du feu vert donné ou non pour la construction d'un nouvel établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad).
Petit retour en arrière. La commune disposait d'un foyer logement construit en 1972, devenu ensuite maison de retraite. Au fur et à mesure, les résidants se sont installés dans la structure, laquelle a peu à peu vieilli et ne correspond plus aux normes en vigueur. En 2008, elle est transformée en Ehpad (résidence des Petits rochers) et, dans la foulée, décision a été prise, afin d'être à jour par rapport aux normes de sécurité, de construire un nouvel établissement pour personnes dépendantes, moderne et plus grand.
« Les 31 places actuelles ne suffisent pas. Il a été évalué qu'il fallait une quinzaine de places supplémentaires pour répondre aux besoins des Coëvrons », rappelle Jean-Pierre Morteveille, le maire. À charge aussi de placer l'établissement sous une direction commune avec l'Ehpad d'Évron. Ce qui a été fait.
« Volte-face »
Le dossier a donc été instruit et un terrain acheté par la municipalité afin d'implanter la nouvelle Ehpad à côté de la nouvelle caserne de pompiers. Livraison en 2016 au terme de deux ans de chantier. « Toutefois, en octobre dernier, le conseil général a fait volte-face, déplore le maire. Il a fait savoir qu'il voulait réaliser une étude complète sur les 41 Ehpad du département, particulièrement les cinq qui sont dans une situation compliquée, le nôtre notamment. » Une décision qui redistribue les cartes et met, selon Jean-Pierre Morteveille, « Sainte-Suzanne dans un goulot d'étranglement. En effet, le 9 décembre, la commission départementale de sécurité a visité les locaux et a émis un avis défavorable à la poursuite de l'activité dans l'établissement. C'était jouable de rester ainsi le temps de la construction. Mais maintenant que tout est remis en cause, comment faire ? »
Le premier magistrat de la commune est d'autant plus contrarié que le conseil général fait la sourde oreille. « J'ai écrit quatre fois pour obtenir un rendez-vous, pas de réponse. Jean Arthuis n'aurait jamais agi comme cela ! » Olivier Richefou préfère calmer le jeu. « Nous avons expliqué notre position à deux reprises en décembre. D'ailleurs un adjoint de M. Morteveille était présent et s'est dit rassuré. » Et le président de développer : « Une étude préalable démontre qu'il faudrait 240 millions d'euros pour répondre aux travaux programmés dans les Ehpad du département. C'est bien sûr infaisable. D'où notre volonté de faire une étude approfondie sur l'ensemble des établissements avant d'engager quoi que ce soit. Il ne serait pas raisonnable de dire oui à Sainte-Suzanne avant d'avoir cette vision globale. Même s'il semble que son dossier ait de bonnes chances d'être parmi les priorités. » Le président prétend avoir pris date avec Sainte-Suzanne : « J'ai déjà dit que j'allais expliquer tout cela aux familles, au personnel et aux élus, précisément le 22 janvier, à 10 h. »
NDLR : aucun contact n'a été pris par le Conseil général avec la mairie, qui a appris cette proposition de date par cette coupure de presse.