Adieu Alain Gorette lain Gorette costumé en meunier lors de la Fête des Lavoirs à la Rivière, en août 2010.

 (Ouest-France du 26/02/2015)

Gorette1Alain Gorette, ancien hôtelier-restaurateur de l'hôtel de la Gare à Évron pendant trente-cinq ans, est décédé dimanche 22 février, à l'âge de 73 ans. Né à Housseras (Vosges), son père vétérinaire était venu s'installer dans la commune, en 1945.

Alain Gorette a fréquenté l'école locale Saint-Joseph, puis le lycée Saint-Michel, à Château-Gontier. Il a poursuivi ses études à l'école hôtelière Jean-Drouant, à Paris. Un fois diplômé, il est parti faire ses armes à travers le monde : à l'hôtel de Paris, à Laval, à l'hôtel de France, à Sarlat (Dordogne). Il a travaillé pour la marine marchande, sur les lignes Marseille/Hong-Kong et sur celles d'Amérique du sud. Il a participé à un raid en 2 CV, en Côte d'Ivoire. Il a fait un passage remarqué en Grande-Bretagne en tant que chef cuisinier, auprès de la duchesse de Bedford, à Woburn Abbey.

Après son service militaire à la Lande d'Ouée (Ille-et-Vilaine), comme chef de cuisine au mess des officiers, il rentre à Évron. Il épouse Monique, alors coiffeuse au salon Favrot. Leur fille Agnès, aujourd'hui mère de trois enfants, naît. Le couple s'installe comme hôteliers-restaurateurs, en 1965. Il reprend la succession d'Hubert Talec, à l'hôtel de la Gare, jusqu'en 2000. Monique et Alain Gorette s'installent pour leur retraite au moulin du Pont-neuf, à Sainte-Suzanne, dont il restaure la roue.

Avec l'association les Logis de France, alors présidés par Jean Étienne, Alain Gorette a, durant toute sa carrière, collaboré à la promotion de la profession aux côtés des hôteliers-restaurateurs, à l'initiative du groupement Hostellerie Gourmande, en Coëvrons.

Alain Gorette prend aussi une part active aux manifestations, organisées par le Pôle touristique des Coëvrons, en Grande-Bretagne, au Pays-Bas et en Belgique. Il s'investit dans les marchés à l'ancienne et dans toutes les manifestations émanant du comité départemental du tourisme de la Mayenne, dirigé par Gilles Allard, à l'époque. Il est un des membres fondateurs de la confrérie des Chevaliers de l'entrecôte d'Erve et Vègre.

Chacun à Sainte-Suzanne s'est senti personnellement atteint par la disparition de ce personnage si attachant. Sa gentillesse, son humour, sa simplicité étaient appréciés par tous. Personne n'oubliera son personnage de meunier, avec Monique en lavandière,  lors de la Fête des Lavoirs d'août 2010 et le salut amical , l'attention portée à chacun lorsqu'on passait par le Pont-neuf. Nous adressons à Monique Gorette et à leur fille Agnès nos condoléances sincères et toute notre sympathie.

Gorette3Gorette4